Les Globe Tutos
Mettre en place une politique d'action culturelleLes structures municipales d’accès à la culture
Par cette expression, nous entendons : les conservatoires, écoles de musique, de danse, les médiathèques, musées, …
Disons le mot, ce sont des acteurs fondamentaux de l’action culturelle sur un territoire. Et, pour peu qu’elles soient correctement utilisées et animées, elles sont des relais puissants permettant une diffusion et une démocratisation de la culture.
Prises individuellement, ces structures à vocation culturelle ont certes un intérêt majeur pour la population et son accès à la culture. Mais elles ne participent pas réellement à une politique d’action culturelle.
En revanche, elles constituent des outils très intéressants pour mettre en œuvre de l’action culturelle sur un territoire. Lorsqu’elles agissent en réseau, lorsqu’elles collaborent avec les autres intervenants de la ville ou de la collectivité, elles peuvent apporter leur expertise qui est précieuse. Elles deviennent alors, non seulement des moyens d’épanouissement personnel, mais des leviers formidables pour tisser une politique culturelle riche.
Parallèlement à ces structures municipales, il existe également un réseau assez dense, quoiqu’en perte de vitesse, de Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC). Bien que ne relevant pas directement du fonctionnement municipal, elles n’en sont pas moins des acteurs privilégiés de la politique culturelle d’une collectivité territoriale. En effet, elles proposent de nombreuses activités culturelles qui, même si elles n’ont pas nécessairement le même niveau d’exigence que les conservatoires municipaux, touchent une population souvent plus modeste et plus éloignée des pratiques culturelles. Elles sont le plus souvent bien identifiées par les populations qui sont peut-être intimidées par les structures municipales.
Encore une fois, le fait qu’une partie non négligeable de la population voie les conservatoires et les bibliothèques comme des lieux réservés à une élite ne signifie pas que ce soit effectivement le cas. Mais c’est un fait que beaucoup de gens, en particulier parmi les plus modestes, pensent que ces équipements municipaux ne sont pas pour eux.
Tout le travail consiste donc à gommer cette réputation d’élitisme qui prive les structures municipales de nombreux utilisateurs et prive lesdits utilisateurs d’un accès à la culture. On peut imaginer que cela passe par exemple par un travail avec les écoles. Les enseignants sont en général assez preneurs de propositions venant des structures municipales : visite de bibliothèque, intervention de professeurs ou d’élèves de conservatoires au sein des classes, par exemple.
En réalité, l’une des clés réside dans un travail qui cherche à mettre fin aux guerres picrocholines entre les milieux éducatifs, culturels et socio-culturels. Dès lors que chacun est persuadé de détenir la vérité, rien ne peut se mettre en place. En revanche, chaque fois que des collaborations se mettent en place, chacun apportant son domaine d’expertise, les résultats sont intéressants.
Par conséquent, le nom de médiateur culturel prend ici tout son sens. Il appartiendra à la personne dont c’est le rôle de mener une médiation entre les différents acteurs pour amener chacun à sortir de son pré carré ou sa chasse gardée pour discuter et co-construire une politique d’action culturelle qui se révélera positive pour tous.
C’est un travail de longue haleine, souvent ingrat, mais fondamental.
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