Les Globe Tutos
Mettre en place une politique d'action culturelleSensibiliser ou approfondir
On peut sans doute possible dire que c’est un peu le cœur du questionnement à avoir quand on se pose la question de la mise en œuvre et l’organisation d’action culturelle sur un territoire.
En effet, c’est ce point qui va déterminer toute votre stratégie. Selon que vous déciderez l’un ou l’autre, vous ne mettrez pas en place les mêmes actions culturelles.
Evacuons d’emblée un sujet : le budget. Pourquoi l’évacuer ? Parce que si vous commencez par faire entrer en ligne de compte ce point, votre réflexion sera bridée. Evidemment, si vous avez un budget illimité (ne riez pas !), vous pourrez faire ce que vous voulez sans vous poser de question. Mais ça n’arrive jamais, vous le savez bien. Alors, il faut faire des choix d’orientation globale sur le sujet de la sensibilisation ou de l’approfondissement de l’action culturelle avant de s’interroger sur le budget. A budget égal, vous pourrez faire des choix radicalement différents selon ce que vous déciderez et ce que vous demanderont vos élus. Une parenthèse ici : si nous parlons du rapport aux élus, c’est que l’action culturelle sur un territoire est rarement le fait de privés, mais le plus souvent la décision d’opérateurs publics locaux qui souhaitent mener une action culturelle sur un territoire donné. Des acteurs publics, donc.
S’il vous est demandé de diffuser un sentiment de familiarité avec le théâtre, ce ne sera pas la même chose que si on vous demande de cibler telle ou telle population pour la rapprocher de la pratique culturelle.
Par conséquent, vous aurez à mener une action, soit très ciblée sur une population (issue d’un quartier par exemple, ou un niveau de classe particulier, ou un type de personnes particulier, …), soit vous mènerez un travail plus diffus auprès de l’ensemble de la population, ou en tout cas, sur une part plus large des habitants de votre zone d’influence.
Cela peut paraître un peu simpliste de raisonner ainsi, mais il est fondamental de connaître et nommer les objectifs que l’on poursuit pour mener une action culturelle réussie. Bien souvent, les budgets ne sont pas définis par une réflexion, mais alloués par réflexe. Et c’est dans ce cadre là qu’on pourra prêter le flanc à la critique sans avoir d’argument à faire valoir.
Parce que vous ferez face à des critiques, c’est l’évidence même. D’abord venant de ceux qui penseront que toute action culturelle constitue une gabegie, mais aussi venant de ceux qui contesteront vos choix et prétendront que vous n’avez pas ciblé correctement votre action. Donc le travail de réflexion et de conception de l’action culturelle devra faire l’objet d’une grande application pour vous donner les armes face aux détracteurs de votre travail.
Alors avant même de déterminer avec finesse ce que vous allez privilégier dans le déroulé des actions culturelles que vous mettrez en place, il vous faudra définir avec sérieux, détermination et abnégation vos priorités, en dialogue avec vos financeurs et la population, bien entendu.
Une fois vos priorités d’actions culturelles établies, vous serez en mesure d’en assurer sereinement la mise en œuvre.