Les Globe Tutos

Mettre en place une politique d'action culturelle

Les interventions autour de représentations

Il arrive de temps en temps que des services culturels nous demandent de proposer des interventions autour de nos représentations de spectacles jeune public.

Nous y répondons quasi systématiquement par la positive. En effet, ces interventions ont un intérêt majeur pour le rapport que les enfants entretiennent avec le spectacle vivant.

Ces interventions ont lieu, soit avant, soit après le spectacle.

Lorsqu’elles ont lieu avant le spectacle, elles prennent le plus souvent la forme de petits ateliers autour des personnages qui seront représentés lors du spectacle. Ainsi, autour de notre spectacle « Et la tortue dans tout ça ? », avions-nous animé de très courts ateliers autour des personnages de fables. Par exemple, la ville de Draveil nous avait proposé de tels ateliers avec des enfants de CE2. Nous avions alors proposé que les enfants lisent à voix haute des fables de Jean de La Fontaine en « mettant le ton ». Plus précisément, nous leur avions demandé comment peut bien parler un lion dans une discussion avec un rat, et vice-versa. Le résultat avait été très amusant et avait permis aux enfants d’appréhender non seulement la lecture à voix haute, mais également l’incarnation de personnages, ce qui est toujours une difficulté pour les enfants.

Une petite parenthèse sur ce point qui est important. Les enfants, tout occupés qu’ils sont à grandir et se construire, ont souvent du mal à sortir d’eux-mêmes devant un auditoire qui les regarde. C’est très différent des jeux qu’ils pratiquent ensemble dans lesquels ils se racontent des histoires, parce que dans ce dernier cas, chacun est impliqué, alors que les spectateurs ne jouent pas.

Revenons à notre sujet. Ces ateliers très courts (d’une durée d’une heure) permettaient aux enfants de se confronter à la construction d’un personnage dont le texte est écrit et qu’il faut transmettre au public.

Le fait est qu’alors, pendant la représentation, les enfants sont incroyablement plus attentifs que lorsqu’ils n’ont pas participé à des ateliers. La qualité d’écoute est le plus souvent bien meilleure, et les questions posées en séances « bord plateau », encore plus pertinente que sans préparation.

Nous avions également mené un atelier en amont de représentations du spectacle jeune public « L’Empereur et le Rossignol » en collaboration avec le théâtre de Cachan. Dans ces ateliers, nous avions proposé aux enfants de lire et comprendre le conte d’Andersen et de faire le travail de découpage en scènes que notre metteur en scène effectue en amont des répétitions. Puis, nous les avions confronté à la contrainte de devoir jouer le spectacle avec un nombre restreint de comédiens. Ils avaient alors abordé la notion de personnage symbolique d’un groupe de personnes.

Lorsque ces interventions ont lieu après le spectacle, elles prennent de tout autres formes. Il est en effet difficile de demander aux enfants de ne pas reproduire ce qu’ils ont vu. Il s’agit en général plutôt de travaux d’imagination mené avec les enfants. En collaboration avec la MJC de Savigny-sur-Orge, nous avions mené dans l’école élémentaire… un atelier d’adaptation de fables au théâtre, puis nous avions mis en scène les enfants pour qu’ils produisent un spectacle. Ils s’étaient alors confrontés à la difficulté de dialoguer des histoires écrites en prose, puis d’incarner des personnages. Cette intervention se faisait autour de notre spectacle « Et la tortue dans tout ça ? ». A Bois d’Arcy et à l’école La Source de Meudon, nous avions imaginé avec les enfants une suite au spectacle « Drôle de Frousse ! », en se concentrant sur ce que devenaient les personnages après le spectacle.

 

 

 

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