Les Globe Tutos
Mettre en place une politique d’action culturelle
Quand ce n’est pas votre métier
C’est un peu la nouvelle expression à la mode, le nouveau hobby du milieu culturel. Il faut faire de l’action culturelle.
Nous qui naviguons de théâtre en école, de médiathèque en salle des fêtes depuis plus de 20 ans ne pouvons que nous en réjouir. Car un public qui est averti est souvent plus attentif qu’un public non averti.
Et il faut bien le dire, nous qui militons pour la démocratisation culturelle depuis toujours, qui voulons apporter nos spectacles (ne disons pas la culture, ce serait bien prétentieux de notre part, nous ne pratiquons que le théâtre) dans tous les lieux, pour tous les publics, nous voyons d’un très bon œil cette volonté de partager la culture avec le plus grand nombre.
Et voilà qu’on demande à des gens dont ce n’est pas nécessairement le métier de mettre en œuvre une politique d’action culturelle. Sans vouloir fâcher personne, bien peu nombreux sont les élus qui ont une idée claire de ce que peut bien être une politique d’action culturelle. C’est bien le souci ! Parce que pour mener une politique d’action culturelle, encore faut-il en définir les termes et les contours.
Cette série d’articles a pour objet de vous aider à y voir clair dans la panoplie des opérations que l’on peut ranger sous le vocable d’action culturelle.
Définir les contours de l’action culturelle
Chaque territoire a ses spécificités
Tout comme les problématiques liées à la programmation de spectacles (voir à ce sujet notre série d’articles dédiée), la priorisation des politiques d’action culturelle sera fonction de la nature du territoire concerné.
Vous aurez donc à définir en premier lieu les priorités que vous souhaitez vous fixer. Bien entendu, vous aurez à composer avec les élus de votre territoire qui auront certainement des idées quant à ce qu’ils souhaiteront prioriser.
La première chose à faire est de recenser ce qui se fait déjà sur le territoire et l’existant. D’une part vous aurez à faire le point sur les actions déjà menées par votre collectivité locale, et d’autre part il vous faudra prendre le temps de connaître et comprendre les acteurs locaux qui agissent dans votre sphère de compétences. Existe-t-il une MJC ? Des associations culturelles proposent-elles des activités ? Que font les écoles ? Les comités de quartiers ou associations locales ont-ils déjà des actions en cours ? Bref, avant de vous lancer tête baissée dans la mise en place d’actions, renseignez-vous ! On voit trop souvent des responsables d’action culturelle arriver avec leurs propositions sans se soucier de ce qui existe déjà et se fracasser sur la réalité d’un terrain qu’ils ou elles n’auront pas pris le temps d’analyser.
Arriver d’entrée de jeu avec vos propositions sur un terrain déjà occupé, même partiellement, même imparfaitement est le meilleur moyen de vous mettre à dos les acteurs culturels déjà présents qui ne comprendront pas pourquoi vous ne les consultez pas avant d’agir.
Ce travail de recensement est fondamental et pourrait même vous faciliter grandement la tâche pour la suite. Il vous semblera probablement fastidieux, mais le temps que vous penserez perdre au début, vous le gagnerez sur la durée de votre opération. Et vous gagnerez en crédibilité, tant auprès de vos élus que des acteurs culturels locaux.
Evidemment, s’il n’y a rien… c’est plus facile… ou pas !
Recenser, préparer, évaluer
Revenons sur ce que nous écrivons plus haut au sujet du spectre des actions et publics visés. Evidemment, en fonction de l’état d’avancement de la politique d’action culturelle et de la taille de la collectivité locale pour laquelle vous agissez, les choses seront différentes. On ne pourra pas demander à un village de mener des actions coûteuses et de très grande envergure. En milieu rural, on ne pourra que vous recommander de travailler en collaboration avec les communes avoisinantes et/ou de définir votre action au niveau d’un territoire plus vaste que votre village (la communauté de communes ou d’agglomération, le bassin d’emplois, le département …).
Et puis, plus généralement, si vous arrivez sur un terrain vierge, avancez petit à petit, une action après l’autre, une population après l’autre. Sans quoi, vous serez vite débordé et vous vous disperserez. Votre action en serait alors diluée et non lisible.
C’est d’autant plus vrai qu’il est rare qu’un poste soit créé juste pour ça. En général, c’est une charge que l’on rajoute à quelqu’un qui est déjà en poste et qui a déjà d’autres choses à faire. Commencez donc modestement.
Un autre point important consiste à notre sens à évaluer ce qui a été fait. Ça parait être une évidence, mais on voit trop souvent des actions mises en place, qui ont l’air de satisfaire ceux qui les financent ou les animent, mais dont le bilan n’a pas été tiré. Mais pour évaluer, il faut des critères. Et donc il faut des objectifs aussi précis que possible. Et également, en fonction de ces objectifs, des indicateurs de réussite ou d’échec, comme pour le choix d’un spectacle ou pour la mise en place de lieux provisoires…
Une politique d’action culturelle, c’est utile ?
Etudions maintenant un point qui fâche : l’utilité… A quoi ça sert de mettre en place une politique d’action culturelle ? A quoi ça sert la culture ? On serait tenté de répondre : « A rien ! ». Mais la culture doit-elle être utile ? Le fait d’être cultivé ne nourrit pas ni ne permet de travailler, quoi que… En réalité, l’utilité de la culture est un vaste débat qui n’a pas fini de faire couler de l’encre et surtout, c’est un débat piégé. Pour ce qui concerne l’action culturelle, à notre sens, il en va différemment. Les résultats obtenus dans nombre de territoires qui ont mis en place une politique d’action culturelle structurée sont plutôt positifs. Mais voilà, on peut y voir une instrumentalisation de la culture et même un dévoiement. Si la culture n’a pas à être utile, pourquoi vouloir la rendre utile ? Pourquoi faudrait-il que les artistes se plient à la mise en place d’actions qui leur prennent du temps qui leur serait utile (justement) à travailler sur leurs créations ? Il est difficile de répondre à cette question sans paraître condescendant à l’égard de ceux qui pensent qu’on ne doit pas associer la culture à une action culturelle, ni à une politique.
Mais enfin, les artistes sont d’abord des citoyens et participent à la vie de la cité, y vivent. Il n’est donc pas scandaleux ni attentatoire à leur liberté de leur proposer ou leur demander de partager leur art, leurs façons de faire, avec le plus grand nombre. Permettre à des enfants d’améliorer leurs performances en lecture grâce à des ateliers de théâtre ou de lecture à voix haute ; aider au développement personnel d’adultes en situation d’échec ou d’exclusion en les accompagnant lors de séances d’arts plastiques ; créer des synergies entre individus et développer le sens du collectif par le truchement de flash-mob ; … c’est très utile. Utile aux individus et utile à la collectivité, au groupe.
Après tout, on ne se pose pas la question quand il s’agit de sport ! Et toutes les villes et tous les villages mènent des actions autour du sport, en particulier amateur sans que personne s’offusque que l’on demande à des sportifs de haut niveau d’y participer.
A notre sens, il en va de même avec la culture et l’action culturelle. D’abord, c’est un vecteur de bien-être indéniable et de progression ou d’ascension sociale, ensuite, c’est par le vivier des amateurs que l’on peut faire sortir les meilleurs pour qu’ils en fassent leur métier. Et de même que les sportifs de haut niveau font la fierté de leur territoire et de leur pays, les artistes professionnels aident au rayonnement des territoires.
Il est donc évident que l’action culturelle a une utilité dans de nombreux domaines : vivre ensemble, développement personnel, rayonnement, … Et de nombreux exemples prouvent en outre que la pratique amateur d’un art permet à des personnes en difficultés de s’en sortir et de se réinventer.
Cela n’empêche pas que les artistes soient légitimes à demander à pouvoir pratiquer leur art sans contrepartie autre que la production de leurs œuvres, de la même façon que les sportifs de haut niveau. Mais de la même manière, une action culturelle bien menée est propice à la compréhension des œuvres et à la naissance de nouveaux talents.
Faire le bilan de l’existant
Revenons à la réflexion préalable nécessaire à la mise en place d’une action culturelle efficace. Les premiers éléments que vous aurez à prendre en considération, ce sont d’une part, comme dit précédemment, l’existant et le territoire.
Dans l’existant, il y a l’histoire du territoire sur lequel vous agissez. Qu’il s’agisse de l’histoire des politiques ou axes de développement culturel déjà élaboré ou même esquissés par le passé ou l’histoire au sens plus large. Agissez-vous sur un territoire industriel (ou qui a été industriel), rural, urbain, … ? Tout cela vous donnera des éléments de réflexion précieux pour l’animation et la mise en œuvre de votre projet. Quitte à prendre une direction différente de cette histoire parce qu’il apparait important de se situer en rupture.
Prenons l’exemple de la commune sur laquelle nous sommes situés : Montrouge. Il se trouve que M Montgard, maire de Montrouge dans les années 50, aimait l’art contemporain. Il a donc voulu l’inscrire dans le territoire et faire de sa ville un lieu de création contemporaine et y créer un rendez-vous régulier autour des arts plastiques. D’où la création d’un salon d’art contemporain, tourné à l’international, favorisant les jeunes créateurs dans les arts plastiques. M Ginoux, amateur d’art lui aussi, va perpétuer le travail et donner une dimension plus large à cet événement. Quiconque travaille autour de l’action culturelle sur le territoire de Montrouge devra prendre en compte cette réalité et s’y appuyer. D’autant qu’avec le temps, le salon d’art contemporain a pris une dimension non négligeable et fait partie des rendez-vous importants du secteur.
Son successeur, M Metton, aimait le théâtre et a donc fait rénover le Beffroi pour y construire 2 salles de spectacle. L’investissement a été colossal et suppose donc une approche sensiblement différente. Notons au passage que lors de cette création, l’historique a été pris en considération puisqu’une grande salle d’exposition y a été créée, reprenant en cela les travaux de son prédécesseur. Et l’inclusion d’une place particulière pour la compagnie de marionnettes à fils Blin, qui est un acteur historique du spectacle vivant sur la ville. On peut contester la pertinence du choix qui a été fait, n’en reste pas moins que la préservation de ce qui existait a fait partie de la réflexion.
Bref, considérant que vous n’arrivez pas sur un terrain vierge, vous aurez à creuser cela. D’autant que vous aurez peut-être également à faire face à des susceptibilités du côté de vos élus ou administrés. Tout ce travail de recensement de l’existant, de la sociologie du territoire, de son histoire, de ses acteurs de terrain (MJC, associations culturelles, artistes présents et engagés sur le territoire, …) vous prendra certainement beaucoup de temps et vous risquez de trouver cela fastidieux, mais cette démarche parfois ingrate vous sera très utile par la suite, tant pour faire des propositions pertinentes que pour emmener élus, fonctionnaires et population avec vous. Et c’est le nœud du problème, comme pour la programmation de spectacles ou l’équipement de lieux provisoires.
Arrivé à ce stade, que faire ? En fonction de votre travail préparatoire, vous aurez déjà les idées plus claires et vous pourrez tirer quelques lignes de force sur le contenu de votre proposition. Et vous saurez alors vers quels partenaires vous tourner. C’est très important !
Vous saurez que vous n’êtes plus seul(e) et que vous pourrez vous appuyer sur un certain nombre de structures ou de bonnes volonté. Ou vous saurez où ne pas mettre les pieds ou encore ce que vous ne voulez pas faire…
Enfin, recensez également les éventuels partenaires financiers. Ils sont divers selon le public auquel vous vous adresserez. Si vous voulez axer votre travail sur les enfants scolarisés, vous pourrez trouver un vrai soutien technique et financier du côté de l’Inspection d’Académie. Les personnes qui y travaillent sont souvent sensibles aux propositions qui leur sont faites si elles sont un minimum structurées et elles sauront vous apporter une réelle expertise du milieu scolaire. Si vous souhaitez vous adresser à des publics dits en difficulté, la Caisse d’Allocation Familiale pourra vous soutenir et vous aider dans les démarches qu’il vous faudra effectuer. Et puis, selon les arts que vous souhaiterez privilégier, vous pourrez trouver de l’aide auprès des agences de l’Etat, comme par exemple les Fonds Régionaux d’Art Contemporain, ou les Directions Régionales des Affaires Culturelles, … Bref, à chaque type d’action et à chaque public correspond une structure dépendant d’un ministère qui pourra vous aider à mettre en œuvre vos projets.
L’action culturelle prend plusieurs formes
Voyons un peu maintenant quelles formes peut prendre une politique d’action culturelle. Selon ce que vous aurez identifié comme forces vives et comme besoin, vous pourrez élaborer votre plan d’action.
Comme vous le verrez, nous avons axé notre série autour du théâtre, parce que c’est ce que nous connaissons le mieux. Mais la plupart des actions que nous décrivons ont leurs équivalents dans les autres domaines artistiques, tout particulièrement les autres arts de la scène.
Selon les moyens et l’ambition que vous avez en débutant, vous pourrez mettre en œuvre l’une ou l’autre de ces propositions.
Les plus simples à mettre en place se situent autour d’événements artistiques que vous aurez organisés. C’est le cas de ce que nous appelons les « bords plateau ». Il s’agit d’échanges informels avec le public à l’issue de la représentation au cours desquels le public peut poser ses questions ou faire ses remarques directement aux artistes. Nous pratiquons cela très couramment, en particulier lors de représentations scolaires. Ces échanges sont toujours pour nous très enrichissants et, nous l’espérons, formateurs et intéressants pour le public. Les questions posées par les enfants sont souvent pertinentes. Et puis, avec le temps, nous avons repéré quelques questions récurrentes. Ce type d’échange est classique à l’issue de représentations scolaires, plus rare en représentations tout public, mais enfin, ce n’est pas parce que ce n’est pas énormément pratiqué que ce n’est pas pertinent.
De la même façon, pour des manifestations autour des arts plastiques ou de la photographie peuvent faire l’objet d’échanges avec les artistes présents, soit lors de rencontres formalisées à des moments précis, soit, si vous avez la chance d’avoir les artistes à demeure, de façon plus informelle au fil de l’eau. En général, les artistes sont contents qu’on leur pose des questions sur leur travail et sont enclins à répondre au public. Il en va de même pour le cinéma, ou l’on voit de plus en plus de séances spéciales suivies d’échanges avec l’équipe de tournage. C’est souvent édifiant et enrichissant.
Si vous avez un peu plus de moyens, vous pourrez organiser des stages, ou master class plus ou moins longs à destination du public qui le souhaite. Souvent, les artistes qui sont versés dans la transmission savent organiser ce genre de manifestation. Mais s’ils ne sont pas implantés à l’année sur votre territoire, vous aurez à prendre en charge la partie organisationnelle de façon plus poussée. Mais enfin, cela ne représente le plus souvent pas un obstacle insurmontable.
Dans le même ordre d’idée, les « flash mob » rencontrent un engouement croissant et sont une bonne solution pour faire participer la population à des activités artistiques, sans que cela soit trop impliquant pour chacun des participants. Ils sont relativement facile à mettre en œuvre et ont toujours un succès certain.
Si vous souhaitez approfondir un peu les choses, vous pouvez essayer de mettre en place des séries d’interventions en amont ou en aval d’un événement. Pour prendre notre domaine de compétence, cela prend par exemple la forme d’interventions en milieu scolaire autour d’une représentation d’un de nos spectacles. Nous avons animé de nombreuses opérations de durées variables autour des fables, avant ou après une représentation de notre spectacle « Et la tortue dans tout ça ? », par exemple. Cela peut n’être qu’une heure, au cours de laquelle on fait travailler l’incarnation de personnages aux spectateurs. Bien sûr, c’est mieux si on a un peu plus de temps, mais c’est également plus cher…
Et puis bien sûr, il y a les ateliers récurrents proposés à des publics divers selon ce que vous souhaitez privilégier. C’est plus de travail de mise en place et probablement plus coûteux si vous abondez le financement du projet. Mais cela procure une approche artistique dans la durée qui est vraiment valorisante pour les populations. Pour notre part, et hors de politiques d’action culturelle structurée, nous proposons par exemple des ateliers clown.
Si vous souhaitez privilégier une approche tournée vers les publics scolaires en approfondissant le travail, vous pourrez mettre en place des ateliers d’Education Artistique et Culturelle, autrement appelés EAC. Pour ce type de projet, les financements sont croisés avec l’Education Nationale, et si vous intervenez sur une zone populaire, vous pourrez trouver d’autres ressources pour vous aider à boucler le budget de telles opérations. Notons toutefois que ce genre de projet est souvent le fait des enseignants ou des inspecteurs de circonscription. Mais rien ne vous empêche de faire vos propositions. Veillez toutefois alors à ne froisser personne. Il est souvent utile de contacter les structures administratives de l’institution en même temps que les enseignants. Depuis quelques années, nous sommes très souvent sollicités pour mettre en place de tels ateliers. Dans le même ordre d’idée, des projets avaient vu le jour suite au confinement de l’année 2020 dans le but de permettre l’enseignement en demi classe ou le rattrapage des apprentissages insuffisamment acquis. Il s’agit des ateliers 2S2C (pour Sport Santé Culture Civisme) et du dispositif Vacances apprenantes. Si nous espérons que le cas ne se représentera pas, ces opérations pourraient inspirer de nouvelles formes d’action.
Comme vous le voyez, la palette d’action est vaste, et notre tour d’horizon est rapide et non exhaustif. A vous d’imaginer des formes d’intervention originales qui correspondraient au mieux à votre territoire.
Faire des choix
Restent les questions de savoir si vous pensez plus utile de privilégier une action de sensibilisation ou d’approfondissement, et s’il est plus juste de proposer au public de pratiquer ou de « consommer ».
Ce sont des sujets très compliqués à démêler et la décision ne peut venir que de votre observation du terrain et de la réalité de votre territoire ainsi que des priorités que voudront avoir vos élus.
Parfois, vous n’aurez de toute façon pas les moyens de mener des actions en profondeur mais serez contraints de ne proposer que des actions de sensibilisation. Les mauvaises langues parleraient d’actions superficielles, mais si elles sont bien réfléchies, elles ne le seront pas. Au contraire, si vous en avez l’ambition et les moyens (ça reste malgré tout toujours le nerf de la guerre), vous pourrez essayer de mener des actions peut-être plus ciblées mais qui viseront un approfondissement de l’approche artistique. Sur ce point, nous ne pouvons pas répondre à votre place et dans tous les cas, la réussite et la qualité du projet dépendront bien plus de la qualité de la préparation et des opérateurs que de quoi que ce soit d’autre.
Enfin, faut-il privilégier la « formation du spectateur » ou l’encourager à pratiquer ? Encore une fois, cela dépendra de la sociologie de la population que vous ciblerez, de vos moyens et des objectifs fixés. Mais là encore, il n’y a pas de bon ou mauvais choix en la matière. Seuls votre regard et votre expérience vous permettront de prendre la bonne décision. Bien entendu, selon le territoire où vous vous situez, vous n’aurez pas les mêmes facilités pour organiser l’une ou l’autre des actions.
Un petit détour par la campagne…
Avant de conclure, nous voulions évoquer ici l’exemple d’un travail mené dans une petite commune rurale du Perche, qui montre comment on peut, avec peu de moyens, mettre en place une politique d’action culturelle efficace. Pour ce faire, nous avons interrogé Olivier Potts, maire délégué de la commune de Perche en Nocé au sujet du projet « Le champs des impossibles ».
En conclusion
Vous aurez sans doute à faire des arbitrages qui vous déchireront. Nous voudrions tous organiser un accès massif et privilégié à toutes les formes d’art et pour toutes les populations. Mais vous verrez que l’action culturelle coûte cher à mettre en œuvre. C’est sans doute un des freins majeurs à la mise en place de politique d’action culturelle ambitieuse. Ne vous laissez pas décourager par les obstacles. Vous risquez de rencontrer de nombreuses difficultés. Face à elles, gardez votre cap ! Et n’écoutez pas les grincheux qui ne manqueront pas de vous dire que ça coûte cher pour quelque chose qui ne sert à rien. S’il ne s’agissait que d’eux, rien ne se passerait jamais qui enrichisse l’âme et l’esprit de vos concitoyens.
Alors courage ! et persévérance !
Pour approfondir :