Revue de presse - La Bataille contre mon lit
Il est parfois si dur de s’extraire de son lit, qu’une lutte acharnée peut s’engager entre l’envie de s’enfoncer encore plus dans le moelleux de la couette et la nécessité de se lever pour commencer la journée. C’est exactement ce que va vivre l’enfant qui se réveille… Pour adapter l’album de Martin Page, illustré par Sandrine Bonini, la scène devient un lit gigantesque, autour duquel le public s’installe. Douillettement assis sur des coussins, les spectateurs assistent à cette bataille entre les deux personnages : le lit mouvant et sonore (mouvements du comédien à l’intérieur de l’installation en accord avec la composition musicale) qui cajole et retient l’enfant dans ses draps ; l’enfant qui se révolte, s’abandonne (jeu très gestuel de la comédienne et voix off d’enfants) ou s’invente un monde (ombres et vidéo) depuis son lit. Une jolie fantaisie sur l’éveil.
Françoise Sabatier-Morel
Je veux bien quitter mon lit, mais d’abord, il faut que vous rendiez le monde extérieur doux et chaud ! ». Cette phrase, issue de l’ouvrage « La Bataille contre mon lit » de Martin Page et Sandrine Bonini (ed Le Baron Perché) dont ce spectacle est adapté, résume parfaitement le propos de cette pièce mise en scène par la compagnie Les Globe Trottoirs, à qui l’on doit « Le Loup et Moi » et « Cœurs de Chiffons ». Soit l’histoire d’un enfant si bien dans son immense lit parfumé qu’il n’arrive pas à le quitter, ni pour prendre son petit-déjeuner, ni pour aller à l’école – qu’il adore pourtant ! -, ni même pour aller jouer. La pièce, qui traite de ce moment charnière entre le sommeil et l’éveil, entre la nuit et le jour, se savoure confortablement installé sous une couette et entouré d’oreillers douillets. Un moment de théâtre inédit à expérimenter.